Les arts taoïstes pour mieux comprendre et décider

Les arts taoïstes pour mieux comprendre et décider
Prise de décision et accomplissement

Pendant plus de deux millénaires, la Chine fut l’empire le plus vaste et le plus influent du monde. Les empereurs chinois, en tant qu’intermédiaire du ciel et de la terre, utilisaient des outils secrets pour gouverner avec clairvoyance, prendre l’avantage, créer la prospérité et faire rayonner leur civilisation.

Je suis passionnée par cette civilisation mais bien plus encore par sa culture et sa recherche de compréhension du fonctionnement du monde et du corps humain. Je me forme sans relâche à la médecine chinoise et à la compréhension de la pensée chinoise profonde liée au taoïsme et ses outils gardés secrets, hermétiques pour beaucoup et que j’ai le plaisir de pouvoir vous partager.

Des arts liés à la cour impériale ?

Dans l’idée de Sancai, il est question d’être en accord avec les lois du ciel et de la terre afin d’exercer au mieux son libre arbitre. Tel que l’empereur le ferait lui-même, nous gouvernons nos propres royaumes et jouons notre propre pièce. Ce qui nous manque pour mieux comprendre pourquoi nous sommes là, ce qui se joue, nos défis, nos opportunités, parfois il nous manque une grille de lecture… Nous naviguons un peu à l’aveugle, tombons dans des écueils, parfois même baissons les bras tant nous ne comprenons pas malgré nos efforts pourquoi l’existence n’est pas plus aisée, fluide, joyeuse! Les arts taoïstes sont une grille de lecture que je trouve fort précieuse et qui m’aide au quotidien, même si je ne choisis pas forcement les meilleures options !!!!

Les arts taoïstes proposent une lecture mathématique et probabiliste de ce qui se joue au niveau du ciel et de la terre afin d’exercer son libre arbitre en toute connaissance de cause. Il est alors possible de prendre des décisions pour dépasser un contexte complexe, embrasser un courant porteur, chercher des voies de contournement, autant de stratégies possibles une fois la matrice lisible et intégrée.

Quand on parle de lecture avec les outils taoïstes. Lorsque l’on parle de cycles de vie, beaucoup d’Occidentaux pensent immédiatement à l’astrologie. Pourtant, les arts taoïstes relèvent d’un tout autre univers : ils ne s’appuient pas sur le mouvement des planètes, mais sur une cosmologie mathématique, élaborée il y a des millénaires par de brillants observateurs et calculateurs chinois.

L’astrologie classique suit les astres. Les arts taoïstes, eux, décrivent les transformations entre Ciel et Terre grâce aux troncs célestes (天干) et aux branches terrestres (地支), au Yin-Yang (阴阳) et aux Cinq Mouvements (五行). Ces systèmes ne sont pas symboliques au sens religieux, mais numériques et dynamiques et fonctionnent comme des modèles vivants capables d’anticiper les évolutions par probabilités et patterns récurrents. Là où l’Occident voit du mysticisme, la Chine ancienne y voyait une science du temps, une façon d’entrer dans la logique de la vie comme on résout une équation.

Une civilisation de mathématiciens

Les Chinois de l’Antiquité étaient des maîtres en calcul et en observation. Pour eux, les carrés magiques (comme le Luo Shu) et les cycles numériques n’étaient pas des amulettes ésotériques, mais des équations naturelles, décrivant l’ordre caché du monde. Là où les Grecs cherchaient l’harmonie dans la géométrie et la logique abstraite, la Chine construisait une mathématique des cycles et de la transformation, où chaque phénomène obéit à des rythmes, des équilibres et des répétitions.

Lire les patterns de la vie

Les arts taoïstes nous apprennent à reconnaître les motifs récurrents de l’existence, à anticiper les cycles de transformation, et à s’inscrire dans le Dao (道), le mouvement naturel du monde. Il ne s’agit pas de prédire un futur figé, mais de composer avec les rythmes du temps : savoir quand avancer, quand patienter, et comment transformer chaque passage en opportunité d’alignement et d’harmonie. Nous avons bien évidemment notre libre arbitre, décidons en conscience et assumons de mieux possible nos choix.

Environnement et prédictibilité

Parmi ces arts, je pratique le Zi Wei Dou Shu (紫微斗数). Il occupe une place à part car c’est le plus complexe et le moins diffusé en Asie et en Occident. Souvent surnommé « astrologie des empereurs » ou « astrologie de l’étoile pourpre », il n’a pourtant rien d’astrologique : c’est un outil de consultation mathématique.

La transcription littérale est Calcul de l’étoile pourpre de la grande louche en référence à l’étoile polaire, pivot du ciel, autour duquel tourne la voûte étoilée. Dans les civilisations anciennes, ce mouvement était représenté par la swastika, symbole des quatre saisons et du rythme immuable du temps. Le Zi Wei Dou Shu est une matrice numérique qui calcule l’évolution des influences du Ciel et de la Terre de façon cyclique et prévisible.

  • Elle est construite à partir du code numérique propre à chacun (heure, jour, mois, année, lieu de naissance) à l’image de votre code de carte vitale. Et peux s’appliquer aux personnes morales.
  • Les étoiles mentionnées au sein des douzes palais ne sont pas des planètes réelles, mais des points symboliques calculés, organisés selon des règles mathématiques. Fidèles à la vision du macrocosme-microcosme (tout ce qui est en haut est en bas), les Chinois ont vu dans la représentation de ces étoiles une image du ciel reflétant les lois de la Terre et des Hommes.

Une matrice interactive

L’une des particularité du Zi Wei Dou Shu est que la matrice pivote selon le sujet étudié : carrière, finances, relations, santé, voyages, vie intérieure… Chaque configuration met en lumière des dynamiques probabilistes, des opportunités et des écueils. Il y a toujours du bon dans le moins bien et du moins bien dans le bon dans la logique du yinyang qui dans sa dominante blanche à toujours du noir, et inversement peut importe la phase de son cycle. Ainsi il s’agit d’aller chercher les portes et les appuis dans les situations contraires ou défavorables.

Il n’y a rien de fataliste bien au contraire, le but n’est pas de « subir » un destin, mais d’apprendre à tirer profit des opportunités et déjouer, transformer, évoluer, grandir par les épreuves :

  • suivre le courant lorsque le flow est porteur,
  • prévoir des détours intelligents lorsque des obstacles surgissent, afin d’éviter l’épuisement et les échecs inutiles.
  • évoluer et tendre vers une amélioration constante de soi car au-delà des ambitions matérialistes ou de recherche d’harmonie, les taoïstes sont de grands alchimistes qui rêvent d’immortalité (c’est à dire de dépassement de soi).

Cet outil est mon sujet d’étude depuis plus de cinq ans et tout comme la médecine chinoise restera jusqu’à la fin de mes jours un sujet d’étude sans fin tant le champ d’application est vaste. J’ai d’autres outils bien évidemment plus faciles et accessibles mais celui là ! Je suis peut-être à ce jour la seule française et européenne à être capable d’en faire une lecture précise et approfondie tant cet outil est méconnu et complexe à transmettre.

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